Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mercredi 9 mai 2012

Les réseaux sociaux : s'exprimer comme dans la vraie vie


Depuis un moment, cela me titillait de la souris et du clavier : aller voir du côté des réseaux sociaux et en devenir plus qu'une spectatrice, presque une actrice...

Rézozozo
Téléspectatrice modérée (compulsive sur certains programmes), auditrice "radioïque" régulière (sauf imprévu ou panne d'oreiller, un peu sectaure toutefois), lectrice plus ou moins régulière de journaux et magazines, je "suis" sur Facebook depuis plusieurs années, Twitter depuis quelques mois, et inscrite aussi à quelques réseaux pro (mais là, je n'ai pas vraiment compris le but, et les profils mis en ligne me semblent si conformistes, si formatés...). 


À quoi ça sert tout ça ?
Je continue aussi de faire la sentinelle (de moins en moins, faute de temps et d'inspiration)  et de raconter mes joies et agacements sur blog. Cela m'amuse toujours, mais je manque de répondant... Encore la même question, pourquoi s'exprimer s'il n'y a pas de retour ? Réflexe  narcissique ? Non, je ne crois pas (pas seulement !), une mise en mots qui me plaît, un exercice un peu laborieux qui me permettra peut-être un jour d'écrire autre chose...
Pour en revenir aux réseaux sociaux, j'ai fait dernièrement une formation sur le sujet, plutôt orientée sur l'entreprise. 
J' y ai évidemment pris des tas d'infos pour ma conso perso et ai dû pas mal bousculer mes certitudes en la matière (merci Anne !).


Montrer qui on est
J'ai compris, par exemple, que l'on communique sur les réseaux sociaux comme on le fait dans la vraie vie. Autrement dit, ces derniers ne sont aucunement un moyen, pour les gens solitaires, de se découvrir une ribambelle d'amis... Les "amis" qu'on y acquiert ne le deviennent pas pour rien : ils partagent une sensibilité, des idées, une passion... Pour le reste, on y communique comme on est (timidement, aimablement, vulgairement, drôlement...).
J'avais des réticences à avancer démasquée sur les réseaux sociaux, craignant d'y perdre mon âme, comme si être à visage découvert comportait du danger : pseudo, image abstraite, pas de nom... Là où l'on m'a expliqué que si je voulais que l'on me "parle", il fallait que je dise qui j'étais, que je sois visible.
J'avais peur que les malades qui abreuvent le net de leurs insanités (les sites extrémistes ou pornographiques qui fleurissent et sont malheureusement à portée des jeunes yeux) polluent les réseaux sociaux, et j'ai découvert que ceux-ci comportaient de formidables mécanismes d'autorégulation et d'exclusion des fâcheux, même si le risque zéro n'existe pas.


Une plage d'expression infinie
Les réseaux sociaux sont un des relais de cette gigantesque banque de données de l'Internet, qui nous permet d'avoir accès à tout... ou presque, et de nous exprimer sur (presque) tout. Cette mise en commun des savoirs, cette tribune ouverte, cette possibilité de chacun d'entre nous à s'exprimer sur tout ou rien sont étourdissantes ! Reste à arriver à trier dans tout cela et à choisir ce qui nous intéressera (comme un livre à la bibli).
Le seul vrai problème que j'y vois est que cet accès illimité à la lecture et à l'expression est vraiment chronophage... Dur de décrocher.
J'ai suivi frénétiquement les deux tours des élections avec un œil sur la télé, un autre sur mon écran partagé entre Twitter et facebook (avant d'aller faire un tour à la Bastoche), très amusant ! Un peu dingue d'accord, mais ce droit à l'expression de chacun sur les réseaux sociaux n'est-il pas un bon signe pour la démocratie ?

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