Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mercredi 27 février 2019

Et la planète bordel ?

La banquise, la couche d'ozone, le réchauffement climatique, les déchets, le bilan carbone, les pesticides, les espèces qui ne sont plus, les particules fines et autres perturbateurs endocriniens..., la liste est trop longue et les mesures prises par les États - dont la France –  pour le moins frileuses. Et à l'aune du citoyen, on fait quoi ?

L'effet boule de neige

J'ai toujours cru à l'exemplarité du comportement individuel, que chacun peut apporter sa petite pierre et le dire à ses voisins.
C'est ce que j'ai tenté depuis mon enfance. Gamine, je jetais sagement les emballages de chips du pique-nique dans la poubelle de l'aire d'autoroute. Plus un comportement civique qu'une inquiétude écologique, on n'en avait
d'ailleurs pas.
Plus tard – du temps où j'étais fumeuse –, je n'aurais jamais jeté mon mégot par la fenêtre de la voiture. J'ai beau chercher, c'est à peu près tout...

Puis, comme la plupart d'entre nous, aujourd'hui, je trie – consciencieusement – le maximum de trucs : poubelles bleue, jaune, verte ; containers à bouchons, piles, ampoules, cartouches, produits toxiques, déchets verts, lunettes, médicaments périmés ; collectes de vêtements usagés, d'encombrants, de produits électriques... 
Je trie donc sans me préoccuper de ce que tout ça (j'entends tout ce dont je me déleste) devenait... Jusqu'au jour ou j'ai  apporté du matériel informatique à la déchetterie mobile. Les employés ont pris les ordinateurs et les ont balancés sans ménagement dans de grands bacs en grillage. Et après ? Poubelle ?

 

Réduire et consommer autrement

Depuis plusieurs années, on essaie d'acheter moins, de réduire les emballages, de réparer plus (mon homme est bricoleur, ça aide), on limite les coups de foudre dans les boutiques (là je parle pour moi), et quand on peut on raccommode. Une de mes filles s'habille dans des fripes, fait les brocantes et les ressourceries. Bravo.
On partage un panier d'Amap et on nous a donné un composteur. Après un essai peu concluant il y a quelques années, ça fonctionne : beaucoup moins de déchets ménagers et une attention plus grande à ce qui est biodégradable. La terre récupérée sera belle pour le printemps !
Le recyclage – comme on l'a vu –  a ses limites. Les circuits des filières sont-ils intègres jusqu'au bout ? Après la disparition des containers pour les vêtements, j'apporte maintenant les textiles  au Relais Val de Seine, et les objets électriques/troniques avec Eco système. On vous accueille, on trie votre matériel et on vous explique ce qu'on va en faire. Ça me va. 

 

En 2019, on change ses habitudes !

Début janvier, j'ai essayé de mettre en place une petite idée écolo chaque semaine, ça a donné ça : 
1re semaine, je fais les yaourts. Il faut que je trouve la formule ad hoc, car ils sont encore trop liquides au goût du bricoleur de la maison... qui refuse d'y toucher.
2e semaine, la lessive. Nickel.
3e semaine, fini le fromage râpé en sachets. On râpe soi-même, en plus c'est rigolo.
4e semaine, je commande des brosses à dents en bambou sur internet. Délai de livraison 3 semaines, et en plus elles viennent de... Taiwan. La honte !
5e semaine, je fais les courses avec des sacs en papier et des cabas. Bizarrement, ça embête encore bien des commerçants.
6e semaine, je cuisine plus (pas des trucs de cordon bleu, mais j'arrive à me surprendre) et achète moins de produits préparés (béchamel, houmous par exemple).
7e semaine, je me remets à faire des choses de mes mains et voudrais faire quelques cadeaux moi-même…
8e semaine, j'achète le maximum en vrac. Mais il faut choisir son magasin, tous ne jouent pas le jeu du moins d'emballage possible.

Maintenant, il faut continuer et surtout tenir sur la durée, car tout ça demande du temps. Surtout au début. Mais prendre le temps n'est-il pas le corollaire de consommer différemment ? 

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