Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

samedi 15 mars 2014

Vous reprendrez bien une bouffée de smog ?

Je me réveille ce matin, la bouche sèche, des picotements autour des yeux, un halo ocre planant dans l'air de la chambre, une vague odeur d'écurie se répandant autour de nous...

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...
Suis-je en plein spleen comme Baudelaire ou en train de jouer le début de La Métamorphose de Kafka ("En se réveillant un matin, après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte...") ?
Non, tout va bien, ou presque. La radio m'informe très vite de ce qui se passe, ce que nous savons d'ailleurs parfaitement depuis quelques jours : pas de vent, une température douce, un air qui stagne et des fines particules qui s'insinuent partout. Le velib et les transports parisiens sont en libre accès jusqu'à dimanche soir pour inciter les Franciliens à ne pas prendre leur voiture. Pareil dans d'autres régions. Les gens le feront-ils ?

Pris au piège dans la marmite du progrès ! 
Nous y mijotons allègrement, incapables de décider s'il est mieux d'y barboter à satiété pour un plaisir immédiat et personnel ou s'il faut avoir un usage raisonné des ressources à notre disposition, en se tournant vers l'avenir et en œuvrant pour la préservation de notre marmite commune. 
La problématique écologique est posée.
Les Chinois vivent cette situation de pollution à un degré très  intense, à cause du développement rapide et échevelé de leur pays... 
Moi, je roule à vélo depuis plus de dix ans et ne change donc rien, malgré la respiration courte, les yeux irrités. Les automobilistes apparemment non plus ce matin. Ils sont là, comme les autres jours, seuls pour la plupart dans leur voiture. 

Qu'est-ce qui nous arrête (ou pas) ?
Le changement de comportement ne s'opère pas. Chacun a ses raisons  pour rouler en voiture (scooter ou moto). Que faut-il pour que nous changions nos comportements ?
Nous sommes pourtant tous victimes de ce pic de pollution et en ressentirons tôt ou tard les effets. Nombreux sont ceux qui ont perçu une gêne, dont les enfants auront déclenché une allergie... 
Devant l'individualisme dont nous faisons preuve (et je m'y inclus je dois me déplacer en famille demain en banlieue, nous ne prendrons pas le train, c'est beaucoup plus long). 
Je ne vois pas d'autre solution que des mesures fermes  d'interdiction de circuler, des consignes claires pour limiter les déplacements... Mais nous sommes en période électorale, personne ne s'y risque, cela pourrait indisposer le citoyen français qui sanctionnerait le politique par son vote (ou son abstention)...

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