Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

dimanche 5 février 2012

Louise Wimmer, ou les logiques de l'exclusion

Louise Wimmer a reçu un sale coup de la vie. À presque 50 ans, elle se retrouve seule, sans appartement, avec pour seules possessions des fringues entreposées dans un garage et une vieille voiture, dans laquelle elle vit... et dort.  

Le film de Cyril Mennegun suit Corinne Masiero dans son errance quotidienne. Avec une précision quasi documentaire, il nous montre les petites magouilles pour vivre normalement, les dettes et la lutte de Louise pour avoir un toit. Une sorte de road-movie désespéré où on la suit d'aire d'autoroute en services sociaux, de stations service en cafés où elle traîne. Pourtant, elle a un (petit) boulot, une fille (qui ne veut plus trop la voir), un ex-mari donc (qui vit bien, lui, et dont elle ne veut plus rien savoir), un amant (seulement pour le plaisir), des amis (au troquet), mais elle n'a plus de lieu où dormir. C'est une fuyarde, âpre, solitaire, fière, qui ne souhaite qu'une chose : un toit.

Il y a quelques années, un journaliste avait parlé d'une jeune femme fonctionnaire parisienne, qui dormait dans sa voiture, comme Louise Wimmer. On ne pouvait pas imaginer ça, ne pas avoir de lieu pour dormir et travailler pourtant régulièrement.
Le film montre à quel point le logement est le nerf de la guerre, que sans lui on n'est rien. Pourtant, il n'est pas tout non plus, car s'il est trop précaire cela ne va pas. Les derniers chiffres sur le logement en donnent confirmation.


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