Encore des films qui m'ont laissée par terre... Décidément ils vont par deux ! Même si ces deux-là n'ont pas, à première vue, tant de points communs... Encore que !

On y voit les rapports de force, les intrigues, les réseaux qui dominent, le mécanisme de la prise de décisions, la rapidité, la montée d'adrénaline permanente, la vie privée parfois difficile à mener.
Saint-Jean - ce pourrait être Martin Hirsch ou Xavier Emmanuelli - ne vient pas du sérail, ce n'est pas un énarque ni un polytechnicien il a juste ce qu'il faut d'humanité et d'idéalisme, une capacité de travail incroyable, aussi. Mais, lorsque le vent tourne, lui aussi il lâche ce qui lui tenait pourtant à cœur : la non-privatisation des gares, (quelle actualité !) il nous semble minable et lâche. S'il résiste à la décision gouvernementale (qui choisit de satisfaire ses amis des grands groupes...), il saute. Saint-Jean obtempère donc...
Mais le but n'est pas de le montrer en méchant, ni en gentil d'ailleurs. Le film n'est pas là pour critiquer telle ou telle politique, mais pour nous montrer les rouages du gouvernement. Gourmet est trop bien. Des seconds rôles excellents : Zabou Breitman en attachée de communication et Michel Blanc en directeur de cabinet et ami indéfectible. Quelques moments très forts (dont une première scène inénarrable, donc je ne la raconte pas).
Un film pour ceux qui aiment la politique. Ils vont se régaler (pour une fois !).

Est-ce que, en vieillissant, on oublie les combats qui nous ont guidés ? Comment nos enfants nous perçoivent-ils dans la poursuite de nos luttes ? Darroussin et Ascaride tiennent le cap, ils ne lâchent rien, malgré les épreuves. Les rapports humains sont forts, durs parfois. Guédiguian décidément nous montre la vie, nous montre le chemin. Merci.
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