Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mardi 5 juillet 2011

Rythme à l'école, on connaît la musique !

C'est le marronnier des ministres de l'Éducation nationale !
Réfléchir à l'organisation de la semaine scolaire.
La dernière fois que Darcos s'est attelé à la réflexion : zou, on a viré le samedi matin, pour arriver à la semaine de 4 jours !
Personnellement, j'étais contre.
On a satisfait les commerçants, les familles à résidence secondaire et ainsi, dans les quartiers moins favorisés, les enfants se tapent deux soirées télé ou jeux vidéo au lieu d'une !
Il y avait à l'époque des systèmes variables en fonction des communes ou des départements. Et, dans ma commune, on était arrivé à une solution intermédiaire : un samedi sur deux. Cela permettait aux parents qui travaillaient, particulièrement aux papas, de continuer à être en lien avec l'école et les autres parents. Peut-être un peu dur pour les familles recomposées, mais le planning était prévu à l'avance, et il suffisait de s'organiser. L'école finissait un peu plus tard en juillet pour faire le bon nombre de jours. Là, c'était moins bien, car un grand nombre d'élèves ne venaient pas la première semaine de juillet.
C'était tout de même un bon compromis, pour l'école élémentaire, j'entends, car, en maternelle, très peu fréquentée le samedi matin, cela ne changeait pas grand-chose. C'est d'ailleurs un scandale dont on ne parle pas, y compris dans les écoles où les enfants auraient tellement besoin d'une matinée d'ateliers, de groupes de langage, de sport à petit effectif...

La question du samedi matin
La semaine de 4 jours, ou comment faire en 4 jours ce qui se faisait en 4 et demi ?  Les enseignants trouvaient la matinée du samedi très productive, les enfants plus calmes. A la fcpe, nous avons eu de nombreux débats, plutôt contradictoires... On a même fait un sondage à Colombes pour que les familles donnent leur avis. Même si on sait que, pour l'intérêt de l'enfant, il vaut mieux étaler, que la rupture du mercredi pour faire d'autres choses est positive. Mais, finalement, peu de parents acceptaient cet argument et la plupart préféraient passer deux jours complets avec leurs mouflets, sans avoir à se lever le samedi pour l'école. Le ministre a tranché dans ce sens de toutes façons.

Collège-lycée, même combat
Il n'est pas question d'adapter les horaires et les emplois du temps au rythme des élèves : C'est la DHG qui détermine tout (nan ! c'est pas un gros mot, c'est en gros le coefficient qui correspond au nombre d'élèves de l'établissement par le nombre d'heures de cours, en fonction de la zone géographique) ; les heures d'enseignement se réduisent, les postes aussi. Pour rappel, 1 enseignant sur 2 partant à la retraite non remplacé - ne parlons pas de la campagne de recrutement de fin juin, car il n'y a plus assez de profs ! Quelle ironie... 
Les principaux et proviseurs font les emplois du temps avec les moyens du bord, sans possibilités de ne pas étaler trop la journée des djeun's, de ne pas faire venir les 6e trop tôt le matin. 
Au lycée, n'en parlons même pas, les élèves ont intérêt à s'adapter ! Pourtant, les chronobiologistes confirment  : le matin tôt, nos ados sont vraiment bons à rien !
Cessons un peu l'hypocrisie ! Dans un contexte de restriction budgétaire, où les moyens ne sont pas mis sur le tapis pour la réussite de tous, ne parlons pas du plaisir d'apprendre... parler des rythmes scolaires est une énormité, que dis-je une bordée de jurons !

Maintenant que je me suis fâchée, si vous voulez savoir où en est la réflexion du groupe de travail et ce qui risque de tomber sur le poil de nos étudiants, petits ou grands, vous pouvez aller voir par là :

Allez, pour conclure, une petite devinette (posée avec malice par un spécialiste de l'orientation et de la formation), histoire de rire (jaune) : Dans quel pays d'Europe seulement 15% des enfants posent une question en classe quand ils n'ont pas compris, contre 80% dans les autres pays ?

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