Departures

Une amie m'a parlé de ce film et j'ai fait une vraie découverte...

Le départ vers l'au-delà...

Ce film sonne étrangement. 

Il se déroule dans le Japon d'aujourd'hui, avec sa langue, son rythme, ses coutumes qui ne lassent pas de nous surprendre.

Le personnage principal, un jeune violoncelliste, perd son emploi à Tokyo et part, avec sa jeune femme, occuper la maison de son enfance dans une  petite ville  de province. 
Là, il trouve un emploi ; la petite annonce dit "aide au voyage" et, contre toute attente, il se retrouve à travailler comme croque-mort. 
Au début, on ne s'attend pas à "ça" et on est un peu inquiet...
L'homme qui l'engage est un esthète, un artiste du passage dans l'au-delà...  Les deux hommes préparent les défunts à l'ultime voyage, dans le respect et le silence, rendant les corps plus beaux et lumineux qu'ils n'ont peut-être jamais été. C'est presque chorégraphique, très concentré, profond et surprenant. 
Les familles qui assistent à la cérémonie peuvent, dans ce climat, laisser affleurer leurs émotions.
Une réflexion sur la mort et ses rites, débarrassée de l'empreinte religieuse, qui met chacun face au mystère de  la mort, dans une ambiance musicale rythmant les gestes des deux hommes. 
Le jeune homme est lui-même dans une quête personnelle qui lui permet sans doute d'assumer cette mission (Ou bien ce "travail", au sens psychanalytique, lui permet-il d'entreprendre cette quête ?). C'est là l'autre versant de ce film, développé en parallèle :
la réconciliation avec le père. Bouleversant.