Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

lundi 14 janvier 2013

Retour vers le réel (après le virtuel)...

Jouer "pour de vrai"
Après Noël, j'observais la petite Solenn (deux ans et demi), jouer avec le circuit en bois qu'elle avait eu en cadeau. Des lattes qui s'emboîtent les unes dans les autres, un pont sous lequel on peut faire passer les wagons. Son père lui avait monté le circuit fermé et la petite fille faisait passer les trois wagonnets de couleur accrochés à la loco sur les rails, indéfiniment. 
Pas de bruits, ni couleurs criardes, ni lumières, ni sons électroniques. Il y avait dans son activité quelque chose d'intemporel, comme un rituel apaisant avec ces gestes découverts. J'avais vu mes filles faire pareil il y a quelques années et éprouver la même satisfaction.
Ce jeu existe peut-être sur l'ordi (on emboîterait les rails et on ferait circuler les wagons avec la souris, et des applaudissements mécaniques ponctueraient un tour effectué...), mais c'est mieux en vrai non ?
Il nous faut freiner l'invasion du virtuel dans toutes les situations, n'en faire usage que lorsqu'il est utile, mais ne surtout pas lui sacrifier la vraie vie. Un savant dosage des deux à trouver !

Virtuel mais pas trop !
À la suite du drame survenu en décembre dans une école américaine, nous avons débattu en famille des racines de cette violence. 
Est-elle nouvelle ? À quoi est-elle due ? Unanimement, l'addiction aux jeux vidéo, la banalisation des faits divers violents dans les médias, l'installation de l'Internet dans nos vies et, bien sûr dans le cas présent, la vente libre des armes font sûrement partie du faisceau de causes de la violence dans nos sociétés. 
Pour mes filles, cela ne fait aucun doute qu'elles et toutes les générations à venir - dont celle de leurs propres enfants - n'auront pas la même histoire avec Internet et le papier que nous. 
Mes petits-enfants seront-ils tous dotés d'un cartable électronique et d'un stylet en guise de boîte de crayons de couleur ? L'étagère de livres dans les chambres d'enfants se réduira-t-elle a une liseuse ? J'espère bien que non... mais tout cela va tellement vite (l'ordinateur a la maison n'a même pas vingt ans !).
Internet ne rend pas violent, c'est l'excès et l'accès sans accompagnement qui peuvent avoir des conséquences négatives sur les gens et surtout les jeunes. 
J'ai le frisson rien qu'en pensant à des gosses de huit ans qui surfent toute la nuit sur l'ordi de leur chambre. Internet nous ouvre le monde, c'est merveilleux ; mais ce monde est à partager et à expliquer. Il faut le visiter accompagné, apprendre à trier pour ne pas s'étourdir ni se corrompre.

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