Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mercredi 12 décembre 2012

Ce qui marche sur facebook...

Une ligne de conduite
Il y a quelques années, après des mois de réticence, j'ai ouvert un compte facebook en me faisant la promesse de ne l'utiliser que pour informer, transmettre, diffuser des événements, des points de vue, évoquer des coups de cœur, faire des liens entre les choses et les gens...
Bref, je m'engageais à ne faire que du sérieux, du lourd, de l'intello, du cul...turel et, par conséquent, à ne pas poster de trucs légers ni trop persos.
Pas de trucs qui font de mes amis de facebook (138 à l'heure qu'il est), et par voie de conséquence des amis de mes amis, les témoins d'un moment d'intimité, les voyeurs de mes sentiments, de mes photos...
Je ne voulais pas laisser l'autre entrer chez moi sans y être invité...
Car ces portes ouvertes à tout et à tous (ou presque) en permanence ont un petit quelque chose de gênant, d'indécent presque...

Hyperconnectés
Vous me direz que chacun est libre de la communication qu'il enclenche, de choisir ce qu'il lit, ce qu'il aime, ce qu'il commente et surtout qui il accueille.
En théorie, c'est ça. Pas facile à tenir...
On en oublie même de se demander pourquoi on est happé par ce désir d'hyperconnexion.  
Dans mon cas, qu'est-ce qui me pousse à vouloir informer les "gens" (mes gens ?) de la tenue du prochain café citoyen sur les transports en Île-de-France (ça y est c'est passé !), à intervenir dans l'interrogation métaphysicocomique de Jonathan sur le foin sur le 12/12/12 ou à mettre mon grain de sel dans d'autres choses ?
Peut-être le manque d'échanges vrais, le besoin d'étaler à l'air libre des pans de moi que je ne montre pas ? Ou la sensation excitante de toucher du doigt l'univers tout entier grâce à l'internet ?
Je me pose les mêmes questions vis-à-vis de mon blog et n'ai toujours pas la vraie réponse. 

Cote de popu
Lorsque je poste une info, j'ai au mieux un ou deux commentaires et quelques "j'aime", au pire rien du tout. Cela ne me gêne pas trop, mais j'en déduis que ce qui m'intéresse n'intéresse que moyennement autrui (en l'occurrence mes amis), je n'en prends pas ombrage...
L'autre jour, j'étais assez en colère contre la bande à droite des messages de facebook dans laquelle apparaissent des pubs ciblées selon mon profil supposé : des régimes amaigrissants, des placements et je l'ai dit dans un message.
S'en est ensuivie une discussion avec 16 commentaires (et 6 j'aime) approuvant plutôt mon ras-le-bol. Du jamais-vu ! On m'a même donné la solution pour ne plus être la proie de ces pubs malfaisantes (téléchargez adbock et hop plus de pubs !). Merci Benoît !

Le sérieux pas assez vendeur !
Cela me rappelle un des profs de communication d'une de mes filles qui racontait à ses élèves (et elle me l'a raconté !*) que lorsqu'il poste des articles méga intéressants, des commentaires chiadés sur l'actualité, il y a zéro réaction. Le néant, Waterloo morne plaine... 
Mais le jour où il a mis une photo de lui en train de se casser un œuf, une autre où il fait cuire son œuf au plat (gros plan sur la poêle) et enfin la troisième où il le mange, eh bien cela a été le gros délire, l'affluence sur son mur...
Décevant oui, mais cela ne veut pas dire que les articles ne sont pas lus. On ne sait parfois quoi dire quand quelque chose est bien ficelé et on ne peut pas toujours dire "j'aime" sur des horreurs qui sont évoquées...

* qu'elle me pardonne car j'ai un peu déformé l'histoire...

2 commentaires:

  1. C'est l'outil qui veux ça. Impossible de rédiger correctement, pas de retours à la ligne possible, ce qui oblige à des réponses courtes. Aussi, la visibilité qui empêche de trop se livrer, de trop exposer. Mais on y trouve bien des infos intéressantes, et même le moyen d'effacer les pubs ;-)
    Benoît

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  2. Oui c'est ça qui m'attire et me fascine dans les médias sociaux, cette opportunité de s'enrichir, s'étonner, s'informer sur une quantité incroyable de sujets, et peut-être (j'espère) d'enrichir, étonner et informer l'autre. Il faut juste arriver à garder le cap et ne pas se laisser déborder par cette masse d'infos qui, à l'excès, peuvent nous mettre les neurones en bouillie

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