Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

dimanche 11 novembre 2012

De grands trous dans la mémoire de notre temps ?


Continuons sur le thème du souvenir..., 
Avec le mémorial de la Shoah, dans le Marais, à Paris, un lieu pour réaliser l'horreur et réfléchir. 
En entrant, on passe devant le "mur des noms" (76 000 prénoms et noms, se suivant par ordre alphabétique - des familles décimées -, gravés sur les pierres) qui nous ramènent à l'ampleur de l'opération engagée par les Nazis et leurs sbires. La visite se fait dans le silence, le recueillement. 

Au premier étage, et jusqu'à la fin de l'année, l'expo "Les enfants de la Shoah", raconte par le biais de documents (lettres, photos essen-tiellement) ce qu'ont traversé des enfants juifs, déportés, séparés des leurs, mais aussi recueillis, choyés, cachés, par des gens emplis de courage : des magnifiques "Justes".
C'est poignant.
Les survivants ont échappé au plan implacable : plus d'un million d'enfants juifs d'Europe de moins de 15 ans assassinés.
En bas, l'expo permanente, retrace les "grands" moments de cette extermination, les camps...
Un couple était là en même temps que nous. Lui, ébranlé. Elle, lui tenant la main. Des souvenirs sans doute, des absents qui remontaient à sa mémoire, à jamais disparus.

Devoir de mémoire
Mais ce que m'a évoqué cette visite ne s'arrête pas (malheureusement) à la Shoah ; cela s'applique à tous ces  drames du monde qui ont déchiré des populations : Rwanda, ex-Yougoslavie, Arménie, Algérie..., pour ne parler que de l'histoire récente, pardon pour ce que j'omets.
Bien sûr, tous ne sont pas au même niveau sur l'échelle de la barbarie, mais le principe est toujours le même.
Pour les proches de ces drames - et de tous les autres -, garder en mémoire (se re-mémorer) et célébrer (co-mmémorer) permettent de comprendre, peut-être d'accepter, commencer à se reconstruire, et se souvenir pour ne pas répéter.
Mais, est-ce que cela suffit ?

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