Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mercredi 26 octobre 2011

Brassens, l'humble troubadour

Trente ans qu'il nous a quittés
À l'heure où on l'évoque et on l'entend un peu partout, je suis tombée sur le documentaire de Nicolas Maupied Brassens est en vous. Didier Varrod (qui nous fait découvrir des petits bijoux sur France inter tous les matins avant 
7 h 30) nous montre à quel point ce sacré moustachu a influencé la chanson française et marqué nos sens et nos esprits. Et, depuis, je suis prise d'une envie d'écouter Brassens en boucle.

Une langue ciselée
Quatorze albums, des centaines de chansons, et toujours cet art de poser les mots, de créer des images avec des références incroyables, de la malice, de la provocation aussi... Prenez n'importe laquelle de ses chansons et vous en resterez tout ébaubi... Le pont des Arts (Des jean-foutre et des gens probes, Médisent du vent furibond,/ Qui rebrousse les bois, détrousse les toits, retrousse les robes / Des jean-foutre et des gens probes, Le vent, je vous en réponds,/ S'en soucie, et c'est justice, comme de colin-tampon...)

Poète, vos papiers ! 
En regardant cette émission, Brassens est revenu, j'étais émue, me prenais à fredonner les Bancs publics, Il n'y a pas d'amour heureux (Mon bel amour mon cher amour ma déchirure, /Je te porte dans moi comme un oiseau blessé/ Et ceux-là sans savoir nous regardent passer. Répétant après moi les mots que j'ai tressés/ Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent... Il n'y a pas d'amour heureux)... Toutes ces chansons, que j'écoutais avec mes parents, avec lesquelles j'ai grandi, mes enfants beaucoup moins je crois. 

Des mots pour l'éternité
Mais ce qui m'a touchée à l'extrême, c'est ce testament en chanson, la supplique pour être enterré sur la plage de Sète, toute sa vie en quelques strophes bien lancées.
 
La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille...

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