Fâcheries et engouements

Fâcheries et engouements

mercredi 14 septembre 2011

Pas de cantine pour les enfants de chômeurs !

A Bordeaux, à Thonon-les-Bains, et dans des dizaines de communes de France, l'accès à la restauration scolaire est refusé aux enfants dont les parents auraient eu la mauvaise idée de ne pas avoir d'emploi.  Une exclusion à combattre absolument partout où elle s'opère.

La polémique ne date pas d'hier...
A Colombes, nous avons dû affronter la municipalité il y a quelques années (au moins 7 ou 8 ans) ; cette dernière avait mis en place un "contrat municipal de restauration scolaire" (CMRS) qui posait, entre autres, cette condition (pas de cantine pour les enfants de personnes sans emploi)
Il est sûr que, lorsqu'on ne travaille pas, on n'a rien à faire... et on peut prendre ses enfants à déjeuner à la maison ! Oui, certes, mais on fait comment pour chercher un emploi ? 
Et puis, si on n'a pas beaucoup de revenus, pourquoi on paierait la cantine en plus ? Parfois, justement, la cantine est le seul repas chaud de la journée. 
La municipalité nous rétorquait (aux parents d'élèves) que la cantine était un service prêté par la mairie, pas une obligation, et qu'il n'y avait plus de place pour accueillir les enfants.

Cela nous le savions, car nous suivions régulièrement l'évolution démographique dans nos écoles ainsi que celle des travaux effectués dans les établissements. 
De plus, nous étions convaincus que de bonnes conditions de restauration scolaire passent par des effectifs réduits, des réfectoires spacieux...
On nageait donc en plein contradiction. 
Mais on ne pouvait accepter cette mesure discriminatoire et nous nous sommes opposés à cette décision, avons porté l'affaire devant le tribunal administratif pour rupture du service public et avons eu gain de cause, ce qui est le cas partout où ce droit est touché.
Un groupe de travail mené par la fcpe et intégrant les autres associations a proposé de nouvelles conditions pour l'accueil des enfants à la cantine. Une commission, incluant les parents (dans un premier temps) étudiait au cas par cas les demandes de dérogation. Il y a eu une vraie mobilisation des parents, soutenus par les enseignants et les directeurs qui accompagnaient les familles.

C'était en 2003. 
2011, c'est reparti et c'est exactement pareil ! Ne lâchons nulle part. 

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