Pour revenir sur ce que j'écrivais il y a quelques jours, pestant contre nos petites machines qui, certes, nous facilitent bien la vie mais nous font accélérer le rythme, donnant à nos actions une immédiateté qui fait qu'on ne prend pas la peine de réfléchir assez ,de peser nos mots, nos réactions, nos choix...
Eh bien, quelques jours après que j'affiche cet article, une de mes "vieilles" amies, je dis ça dans le sens où ça fait vraiment longtemps qu'on se connaît, cela date de la seconde, on faisait même du russe ensemble), qui a fait du rangement chez elle, m'a remis une liasse de lettres que je lui avait envoyées quand j'avais 16, 17 ou 18 ans.
Les lettres étaient pliées, parfois dans leur enveloppe, pas forcément classées, il y en avait au moins trente. Elle avait tout gardé, là où je me suis défaite de toutes ces choses au gré de mes déménagements. En les relisant, une bouffée d'adolescence m'est remontée aux joues, on s'écrivait nos joies, nos peines de cœur, nos souhaits, nos ambitions, nos malaises aussi.
On avait un langage à nous avec les expressions du moment, on échangeait des lectures (Boris Vian, Baudelaire...), des musiques aussi, Neil Young "Harvest" et "Les Chants des prisonniers sibériens d'aujourd'hui" chantés par Dina Vierny (russe oblige). On écrivait à l'encre violette sur des cartes postales, du papier à lettres, des feuilles de copie, ce qui nous tombait sous la main...
Un immense plaisir à me replonger dans ces lettres, j'ai refait un bout de chemin de mon adolescence, mesuré le temps qui a filé depuis, cela m'a redonné l'envie d'écrire des "vraies" lettres. merci...
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